La villa Savoye à Poissy et le Corbusier
La villa Savoye : Poissy, Yvelines
Edifice majeur dans l'oeuvre de Le Corbusier, la villa Savoye à Poissy (Yvelines), achevé en 1931, a conservé son caractère d'avant-garde. Pour reprendre les expressions provocatrices de l'architecte, c'est à la fois une "machine à habiter" et une "machine à émouvoir", qui frappe par sa radicalité formelle. On s'accorde aujourd'hui à y reconnaître l'un des sommets de l'architecture du XXe siècle.
La villa Savoye
Edifice majeur de l’architecture du XXe siècle et de l’oeuvre du célèbre et talentueux architecte Charles-Edouard Jeanneret, dit Le Corbusier, la villa Savoye à Poissy (Yvelines), livrée en 1931, frappe par sa radicalité formelle. Implantée sur un terrain de 7 ha dominant la vallée de la Seine, cette villa, baptisée « les Heures claires » par ses propriétaires, Pierre et Eugénie Savoye, achève la période dite « des villas blanches » de l’architecte.¶Cette construction est la parfaite illustration de la théorie des cinq points de l’architecture moderne formulée en 1927 : les pilotis, les toits-jardins, le plan libre, la fenêtre en longueur et la façade libre. Au-delà de l’histoire de la villa et du décryptage de ses particularités architecturales abordés dans les deux premières parties de l’ouvrage, l’auteur convie à une découverte renouvelée de cet édifice dans les riches annexes de l’ouvrage.
Le Corbusier, ombres et lumières
Le Corbusier, très tôt connu et invité à présenter des conférences dans le monde entier, sans doute le plus célèbre et le plus honoré des architectes contemporains, fut pourtant peu sollicité pour concrétiser ses idées. Autodidacte génial ? Novateur reconnu ou tenté par le plagiat ? Suiveur des dictateurs ou utopiste bienveillant, rationaliste pur et dur ou brillant improvisateur, soucieux du sort des masses laborieuses ou tenant d’une classe supérieure ? Son nom claque au firmament de l’architecture du XXe siècle comme celui de Picasso pour la peinture, Einstein pour la science et Proust pour la littérature. Nous évoquerons les zones d’ombres et de lumières dans la vie privée et l’œuvre de ce bâtisseur avant-gardiste à la personnalité complexe, contrastée et déroutante. Cette monographie est un complément à la conférence donnée le 9 décembre 2017 à Triel-sur-Seine par Françoise DESMONTS .
Les bâtisseurs d'avenir : portraits d'architectes : XIXe-XXe siècle : Fontaine, Viollet-le-Duc, Hankar, Horta, Guimard, Tony Garnier, Le Corbusier
Par la nature de son activité, l'architecte anticipe sur son temps : à la différence des autres modes d'expression artistique, sa création soumet les générations suivantes à ses desseins. L'importance sociale de l'acte de construire est telle qu'elle suppose un dialogue approfondi entre l'architecte et les institutions d'enseignement, entre le maître d'œuvre et son commanditaire - le plus souvent la puissance publique. Depuis la Révolution française jusqu'à nos jours, les rapports que Fontaine a entretenus avec Napoléon Ier et Louis-Philippe, les polémiques de Viollet-le-Duc au temps de Napoléon III, la commande privée au temps de l'Art nouveau avec Guimard, Hankar et Horta, la modernisation de Lyon sous l'action conjointe de Tony Garnier et d'Edouard Herriot et, pour finir, la recherche - infructueuse - par Le Corbusier d'un mécène d'Etat illustrent ce débat, voire cette contradiction: la formation, la condition professionnelle et les pratiques du métier évoluent, la commande se déplace de l'architecture publique destinée aux institutions vers l'urbanisme dans le sens où on l'entend aujourd'hui : bâtir la ville, telle est l'ambition qu'exprime, pratiquement pour la première fois, la Cité industrielle de Tony Garnier avant la Première Guerre mondiale... Une ambition qui, plus encore que celle de concevoir et de construire de grands projets monumentaux, marque notre siècle tout entier.
Les heures claires de la Villa Savoye
Célèbre dans le monde entier, la Villa Savoye, construite par Le Corbusier entre 1929 et 1930, est devenue un bâtiment emblématique de l'architecture du XXe siècle. Mais qui sont Pierre et Eugénie Savoye qui ont commandé cette maison de campagne ? Pourquoi ont-ils fait appel à Le Corbusier ? Quelle vie ont-ils menée dans cette demeure qu'ils baptisèrent "Les heures claires" ? Jean-Marc Savoye est le petit fils de Pierre et Eugénie Savoye.
En s'appuyant sur des documents et des souvenirs de famille, il s'attache à raconter l'histoire de cette Villa et de ceux qui l'habitèrent. Pour différentes raisons, il n'y a pas d'archives familiales. C'est Jean-Philippe Delhomme, fasciné par cette maison depuis longtemps, qui d'une quinzaine d'illustrations réinvente avec son imaginaire et son talent, la vie dans cette villa. Occupée pendant la guerre, transformée en exploitation agricole, sauvée de la démolition par la mobilisation d'architectes du monde entier et le soutien d'André Malraux, aujourd'hui monument historique visité par 40.000 personnes chaque année, la Villa garde intacte son charme et son pouvoir de fascination.